"Je m’appelle Martine Porgo, je viens de Zogoré, un village au nord du Burkina Faso. Dans mon pays, ce n’est pas toujours facile d’être une femme. Pour nous, l’accès aux terres et aux crédits représentent des défis considérables alors qu’une grande partie des burkinabès ne mangent pas à leur faim ! Je vous sollicite aujourd’hui car nous avons encore besoin de vous pour lutter contre la pauvreté dans le monde rural. Je souhaite partager avec vous comment les MuSo, les Mutuelles de solidarité de l’UBTEC (Union des Baoré Tradition d’Epargne et de Crédit), soutenues par SOS Faim, améliorent les conditions de vie de beaucoup de femmes dans mon pays. Je suis membre de la MuSo de mon village.

Créée en 2012, la MuSo Nabonswendé rassemble 12 femmes qui cotisent chaque mois des petits montants et quand la caisse atteint un certain volume, une des femmes peut bénéficier d’un crédit à tour de rôle. Mais une MuSo ce n’est pas qu’une question d’argent, ça nous permet de résoudre collectivement des problèmes et lutter ensemble pour un avenir meilleur !

C’est grâce aux MuSo et à mon groupe que je suis devenue agricultrice, productrice semencière et céréalière. Après l’école primaire, j’ai intégré un centre de sœurs pour apprendre le tissage et la couture. Suite à ma formation, j’ai travaillé dans ces domaines mais j’ai aussi accompagné mon mari dans les champs pendant la saison des pluies. Parallèlement, j’ai souscrit mon premier crédit auprès de l’UBTEC pour me lancer dans l’élevage bovins.

Au décès de mon mari, je ne savais plus comment permettre à mes enfants d’aller à l’école. Il a donc fallu que je diversifie mes sources de revenus. Avec le soutien de mon groupe MuSo et l’UBTEC, je suis devenue productrice semencière. Après une formation, j’ai commencé à produire de la semence de base : mil, niébé, sésame et sorgho, sur 6 hectares et à vendre ma production à l’État. Cela me garantit un revenu sûr à un prix fixé à l’avance. Grâce aux bénéfices générés par cette épargne, je peux désormais nourrir ma famille, payer la scolarité de mes enfants. La vie a vraiment changé.

Cela me tient à cœur de participer aux réunions du groupe de  femmes et de cotiser. La solidarité et l’entraide au sein de notre MuSo me donne beaucoup de force et je continue ainsi à investir dans ma ferme. Le succès des MUSO démontre que des solutions existent pour améliorer la situation de nos familles rurales et ainsi lutter contre la faim et l’extrême pauvreté."

Martine Porgo,
Productrice semencière au Burkina Faso et membre d’une MuSo.

Productrice semencière au Burkina Faso et membre d’une MuSo.

« Les MuSo, ce n’est pas un simple produit financier. C’est tout un mécanisme d’accompagnement. On trouve à la fois la promotion de valeurs de solidarité mais également un accompagnement technique et financier. »

Rasmané Ouedraogo, directeur de l’UBTEC.

Pour poursuivre le développement des MuSo, nous avons besoin de vous.
Faites un don pour l'autonomie financière des femmes burkinabès !

Avec un don de 65€, nous pouvons garantir l’accompagnement d’une MuSo (organisations de réunions, renforcement des capacités en éducation financière) par une animatrice pendant une semaine.

Avec un don de 113€, une agricultrice pourra suivre une formation de 4 jours en agroécologie.