SOS Faim aspire à un monde sans faim et promeut une alternative à l'agriculture industrielle dominante : une agriculture familiale, plus durable, résiliente et solidaire. Depuis l’adoption en 2018 par les Nations Unies de la Déclaration des droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP), SOS Faim s’engage, aux côtés des mouvements paysans, pour la mise en œuvre des droits reconnus dans cette déclaration.
Bien que l’essentiel de la nourriture mondiale soit produit par une agriculture paysanne et familiale (70%), l’influence croissante des grandes multinationales de l’agro-alimentaire oriente la gouvernance alimentaire mondiale au détriment des droits des paysans. Ces droits, bien que souvent bafoués sur le terrain, sont désormais rassemblés au sein de la Déclaration des Nations Unies. Cette déclaration permet aux paysans et paysannes de réclamer les moyens de vivre de leur travail, de nourrir les populations, et de restaurer la dignité de leur travail et de leurs savoirs.
" Je suis paysanne et féministe. Ce qui m’anime c’est que j’aide les femmes à prendre la parole et à se défendre pour qu’il y ait une équité et un équilibre au sein de la famille et de la communauté.
Je suis la présidente de la Convergence des femmes rurales pour la souveraineté alimentaire (COFERSA) au Mali, une organisation qui regroupe 50 coopératives représentant 10 000 femmes, et qui s’investit dans le renforcement des capacités des femmes. La COFERSA a formé une cinquantaine de femmes leaders à prendre la parole au sein de leur communauté. L'objectif est de les habiliter à assurer et à défendre les droits des femmes paysannes, notamment en ce qui concerne l'accès à la terre, aux semences, et la souveraineté alimentaire.
Les femmes restent le premier groupe social discriminé. Elles ont moins accès à la représentation politique, aux postes de pouvoir économique, à l’éducation et elles sont surtout les premières victimes de la pauvreté. Les zones rurales n’échappent pas à ce constat : les femmes représentent la majorité des personnes productrices d’aliments, mais moins de 15 % des propriétaires fonciers. Faute d’accès à la terre, elles ne peuvent pas recevoir de prêts et de crédits et l’adhésion à certaines organisations agricoles peut même leur être refusée. Autant de facteurs qui soulignent la nécessité d’une transformation des mentalités à la base. Et c’est dans ce but que je m’engage avec la COFERSA."
Ce témoignage est issu de l’exposition « Défenseurs des Droits Humains », réalisée par un consortium d’ONG (AEIN - Aide à l'Enfance de l'Inde et du Népal, Comité pour une Paix Juste au Proche Orient, Les Amis du Tibet Luxembourg, SOS Faim Luxembourg, Frères des Hommes Luxembourg) pour soutenir l'engagement des défenseurs des droits humains.
SOS Faim y présente trois portraits de paysan.nes engagées pour la mise en œuvre des droits des paysans, tels que reconnus par les Nations Unies en 2018 avec l’adoption de la Déclaration sur les droits des paysans et paysannes et des autres personnes travaillant dans les zones rurales.
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