Chères donatrices, chers donateurs,

Niamey, 26 juillet 2023 : le Niger, pays enclavé d’Afrique de l’Ouest peuplé de plus de 25 millions d’habitants, est, après le Mali et le Burkina Faso, frappé par un coup d’Etat. Renversement et détention du Président Mohamed Bazoum, abrogation de la Constitution, fermeture des frontières… Puis, condamnations internationales, suspension de l’aide officielle, menace d’intervention militaire de la part de la CEDEAO (Communauté Economique régionale de l’Afrique de l’Ouest) et sanctions économiques extrêmement sévères… C’est en plein cœur de l’été que nous apprenons la nouvelle de ce coup de force et de ses répercussions économiques et sociales sur la population d’un des pays les plus pauvres de la planète.

Si notre Ministère des Affaires étrangères et européennes a rapidement suspendu ses aides, il a néanmoins permis aux 7 ONGD présentes au Niger de continuer leur travail. Travail certes difficile (nous nous trouvons pour le moment p.ex. dans l’impossibilité de mener à bien les missions prévues sur le terrain), mais plus que jamais nécessaire. Nous avons donc intensifié les échanges avec nos partenaires dès les premiers jours du conflit et restons à leur écoute. Nous suivons l’évolution sur le terrain et continuons à manifester à nos partenaires notre infaillible solidarité. Car, si les pays donateurs européens et américains ont suspendu leur aide bilatérale officielle, tout en maintenant, du moins pour le moment, les actions humanitaires, il est primordial pour nous de soutenir nos partenaires locaux, que ce soient les organisations paysannes ou les acteurs de la société civile qui œuvrent tous, à travers leurs activités, au bien-être des populations les plus vulnérables. Malgré le contexte très difficile, malgré les incertitudes politiques et sécuritaires, nous restons plus que jamais aux côtés des paysans et de leur famille, qu’ils soient riziculteurs, maraîchers, éleveurs, défenseurs des droits…

Nous ne les laissons pas tomber. Plus que jamais, ils ont besoin de nous. De vous.

La complexité de la crise que traverse le Niger est grande : elle est à la fois sécuritaire, démocratique, humanitaire et concerne les droits humains. Il ne nous appartient pas de vouloir imposer de l’extérieur nos « solutions » à une crise multiple qui concerne désormais toute une région. Mais nous pouvons aider concrètement la société civile. Nous pouvons ainsi, grâce à nos partenariats et à nos financements ciblés, aider les Nigériennes et les Nigériens à produire plus pour se nourrir et pour vendre leurs excédents, à se former, à renforcer leurs capacités, à participer au dialogue avec leurs autorités. Car leur courage, leur persévérance et leur résilience méritent notre plus grande attention et notre appui.

Nous vous invitons à faire un don à SOS Faim pour nous aider à poursuivre notre travail au Niger. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation, bien entendu. Au moment d’écrire ces lignes, l’heure est à la solidarité, à la générosité.

Au nom de nos partenaires nigériens, un tout grand MERCI d’avance.