Merci pour votre intérêt envers SOS Faim et la publication de son Rapport annuel 2021. Il vous permettra de mieux appréhender le travail de l’ONG dans sept pays africains : Bénin, Burkina Faso, Éthiopie, Mali, Niger, RDC et Sénégal, ainsi qu’au Luxembourg.

Le fléau de la faim n’est, hélas, pas nouveau. Le plus inquiétant est qu’il s’accroît ces dernières années et pas uniquement à cause de la pandémie ni de la guerre en Ukraine. Les conflits terroristes, le réchauffement climatique, l’accaparement des terres ou encore la spéculation financière expliquent, notamment, cette aggravation. Ces causes sont elles-mêmes issues d’un système capitaliste néo-libéral qui exacerbe les inégalités. Ainsi, par exemple, depuis 2020, les bénéfices des multinationales de l’industrie agro-alimentaire atteignent des records qui frisent l’indécence.

Si l’alimentation est un droit, il est un devoir de le garantir. Tout comme il convient de garantir les droits tels que définis dans la « Déclaration des Nations-Unies sur les droits des paysan-ne-s et des autres personnes travaillant dans les zones rurales ». Il ne suffit plus de prévoir d’importants moyens financiers pour lutter efficacement contre le fléau de la famine et de la malnutrition, mais il est nécessaire de changer de système agricole et alimentaire, en faveur d’une agriculture familiale et de l’agroécologie. La « souveraineté alimentaire » exige de donner les moyens aux Etats du Sud pour leur permettre de mener leur propre politique publique de lutte contre les inégalités et les injustices. Dans ce contexte, il nous semble illusoire et malhonnête de vouloir faire croire que le secteur privé pourra être la solution miracle à ces problèmes.

Réaffirmons-le clairement : le fléau de la faim n’est pas une fatalité ! Une volonté politique clairement affirmée, l’implication et la participation active de tous les concernés et les moyens financiers nécessaires (et la crise du COVID 19 ou la guerre en Ukraine nous montrent qu’on peut trouver ces moyens financiers si la volonté politique existe !) nous permettront de relever ce défi, sans doute le plus important aujourd’hui avec celui de la transition climatique.

A son échelle, SOS Faim a poursuivi ses appuis en faveur d’organisations de producteurs, d’institutions de microfinance rurales et d’associations de défense des droits des paysans. Elle a intensifié ses alliances avec des acteurs de la société civile partageant ses valeurs et ses convictions. Elle a intensifié son plaidoyer pour un changement radical du système agricole et alimentaire.

Nous tenons à remercier les pouvoirs publics et les donateurs pour leur soutien en faveur d’un monde sans faim, d’un monde plus juste, plus égalitaire, plus solidaire.

Nous vous souhaitons, à toutes et à tous, une lecture inspirante !

Vous pouvez consultez la version anglaise de notre RA sur ce lien : Annuel Report 2021