[Pétition] Stoppons la mainmise des multinationales sur notre alimentation
![[Pétition] Stoppons la mainmise des multinationales sur notre alimentation](https://www.sosfaim.lu/wp-content/uploads/2022/03/Pas-de-brevet-sur-notre-nourriture.jpg)
Environ 75 % du marché international des semences sont actuellement détenus par 10 sociétés seulement et les trois principales (Bayer-Monsanto, DuPont et Syngenta), contrôlent plus de 50 % du marché.
La privatisation des semences au profit de grandes entreprises industrielles et commerciales a dépossédé les paysan·nes d’un travail intrinsèquement lié à leur raison d’être. Pire, cela a en plus amené un appauvrissement de la diversité cultivée, donc des écosystèmes, et de notre alimentation. Pourtant, la Déclaration sur les droits des paysans et autres personnes vivant en milieu rural adoptée en 2018 par l’Assemblée générale des Nations Unies, avec le soutien du Luxembourg, reconnait « le droit de conserver, d’utiliser, d’échanger et de vendre des semences de ferme ou du matériel de multiplication » (art. 19.1.d), mais aussi le droit « d’utiliser leurs propres semences ou d’autres semences locales de leur choix, et de décider des cultures et espèces qu’ils souhaitent cultiver » (art. 19.2 et 19.5). La restriction à l’utilisation unique de quelques variétés, propriété de grands groupes privés, est donc une absurdité totale pour la paysannerie. L’ article 19 est également particulièrement explicite en ce qui concerne les obligations des États, à savoir de « respecter, protéger et mettre en œuvre le droit aux semences ».
C’est pourquoi une coalition d’organisations de la société civile demande « une conférence des ministres des États membres de l’Office européen des brevets » (OEB) afin de mettre en œuvre de mesures efficaces visant à mettre fin aux brevets sur les cultures végétales et l’élevage conventionnels » qui concourent à brouiller les pistes entre le génie génétique et les cultures conventionnelles.
Les Amis de la DDP vous invitent à signer cette pétition pour mettre fin à l’emprise des multinationales sur l’avenir de notre alimentation.