Niger : l’étuvage du riz, la reconnaissance des femmes au sein de la société nigérienne
Fatima a 44 ans. Elle est mère de 8 enfants et vit dans un village près de Gaya au Sud du Niger. Son mari est riziculteur. En 2011, elle a rejoint l’Union des femmes étuveuses de Gaya appelé MAKANI qui veut dire ‘qui est contente’.
L’étuvage du riz constitue une activité génératrice de revenus pour les femmes au Niger. Cette activité est pratiquée par les femmes pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
Depuis 2007 la FUCOPRI n’a cessé d’apporter son appui aux femmes. Des groupements féminins se sont constitués pour transformer et commercialiser localement le riz et ont permis aux femmes de voir leur reconnaissance considérablement progresser au sein de la société nigérienne.
Aujourd’hui c’est une quinzaine de structures féminines regroupant 891 femmes qui ont bénéficié aussi bien d’appui matériel (moulins, centre pilote d’étuvage), financier (fonds de roulement) qu‘en renforcement de capacités notamment les formations, les voyages d’échanges…
C’est à travers son groupement que Fatima a appris à étuver le riz ce qui lui a permis d’améliorer ses conditions de vie
« Grâce à la transformation et la commercialisation du riz j’ai réussi à avoir un peu d’argent pour payer les fournitures scolaires de mes enfants. Je garde aussi pour nous le riz de mauvaise qualité qu’on ne peut pas vendre et mes enfants sont heureux de manger parfois du riz ils disent « c’est le riz de maman » je suis fière et je souris ».
Des formations qui redonnent confiance aux femmes !
« Grâce au groupement on s’entraide et on apprend ensemble à faire quelque chose car si même on n’a pas été à l’école on peut faire quelque chose ! Aujourd’hui j’apprends la technique de l’étuvage aux nouvelles qui rejoignent la FUCOPRI car j’ai eu la chance d’avoir des formations. Elles doivent aussi avoir la chance d’apprendre. J’ai l’impression que je peux tout faire dans la vie car je suis plus heureuse j’ai donc plus confiance »