[COP 26] Lettre ouverte au gouvernement luxembourgeois

[COP 26] Lettre ouverte au gouvernement luxembourgeois

LETTRE OUVERTE AUX DIRIGEANT-ES DU MONDE / au gouvernement luxembourgeois : La COP26 doit aboutir à un financement des dommages et des pertes

Version allemande de la lettre ci-dessous

Au gouvernement luxembourgeois et à ses représentant-es à la COP26 à Glasgow :

Nous, la coalition United for Climate Justice, ainsi que plus de 300 organisations du monde entier, vous demandons aujourd’hui de veiller à ce que le financement des pertes et dommages soit disponible lors de la COP26.

Les impacts de la crise climatique, qui ne peuvent être évités ou minimisés par des mesures d’adaptation et d’atténuation mais représentent des pertes et des dommages, sont déjà une réalité vécue par les populations du monde entier, violant leurs droits humains et entraînant le déplacement de plus de 30 millions de personnes rien qu’en 2020. Les pays et les communautés pauvres et vulnérables sont les moins responsables du changement climatique, mais sont déjà confrontés aux impacts les plus négatifs, tant sous la forme de phénomènes météorologiques extrêmes tels que les ouragans et les inondations, que de processus à évolution lente tels que l’élévation du niveau de la mer. 

Le coût économique prévu des pertes et dommages d’ici à 2030 est estimé entre 290 et 580 milliards de dollars dans les seuls pays en développement. Il est donc essentiel d’augmenter les financements en fonction des besoins pour permettre aux pays et aux communautés vulnérables de se remettre des effets du climat et de reconstruire leurs moyens de subsistance et leurs économies. Si des fonds ont été mobilisés pour l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à celui-ci, les fonds manquent toujours pour faire face aux pertes et dommages.

En s’appuyant sur les recherches récentes de l’Institut de Stockholm pour l’environnement et sur une série de documents d’information de la Fondation Heinrich Böll, nous appelons la COP26 à faire progresser le financement des dommages et des pertes par les mesures suivantes :

1. plaider pour l’adoption, lors de la COP26, d’un financement des dommages et des pertes suffisant et basé sur les besoins, en plus des fonds promis pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, et fondé sur l’équité, la responsabilité historique et la solidarité mondiale, en appliquant le principe du pollueur-payeur. Le financement des dommages et des pertes devrait également être inclus dans l’objectif de financement du climat après 2025.

2. préconiser la mise en place d’un processus permettant de déterminer le montant des fonds nécessaires pour faire face aux pertes et dommages et les mécanismes appropriés pour les fournir aux pays en développement. Les résultats doivent être présentés à la COP27 pour commencer à fournir un financement pour les dommages et les pertes. 3. aider les pays en développement à mettre en place des systèmes nationaux de répartition des fonds pour les dommages et les pertes afin de garantir l’appropriation par le pays, l’intégration de la dimension de genre et l’autodétermination quant à l’utilisation des fonds pour atteindre les populations les plus vulnérables et les plus nécessiteuses. Cela pourrait être facilité par le Réseau de Santiago pour les pertes et dommages, qui est pleinement fonction

An die Luxemburger Regierung und ihre Vertreter*innen auf der COP26 in Glasgow:

Wir, die Plattform United for Climate Justice, gemeinsam mit über 300 Organisationen aus der ganzen Welt, fordern Sie heute auf, dafür zu sorgen, dass auf der COP26 Finanzmittel für Verluste und Schäden bereitgestellt werden.

Die Auswirkungen der Klimakrise, die nicht durch Anpassungs- und Minderungsmaßnahmen abgewendet oder minimiert werden konnten, sondern Verluste und Schäden darstellen, sind für Menschen auf der ganzen Welt bereits gelebte Realität, verletzen ihre Menschenrechte und führten allein im Jahr 2020 zur Vertreibung von mehr als 30 Millionen Menschen. Arme und gefährdete Länder und Gemeinschaften sind am wenigsten für den Klimawandel verantwortlich, haben aber bereits mit den meisten negativen Auswirkungen zu kämpfen, sowohl in Form von extremen Wetterereignissen wie Wirbelstürmen und Überschwemmungen als auch in Form von langsam eintretenden Prozessen wie dem Anstieg des Meeresspiegels. 

Die voraussichtlichen wirtschaftlichen Kosten für Verluste und Schäden bis 2030 werden allein in den Entwicklungsländern auf 290 bis 580 Milliarden USD geschätzt. Eine bedarfsgerechte Aufstockung der Finanzmittel ist daher unerlässlich, damit sich die gefährdeten Länder und Gemeinschaften von den Klimaauswirkungen erholen und ihre Lebensgrundlagen und ihre Wirtschaft wieder aufbauen können. Während Finanzmittel für den Klimaschutz und die Anpassung an den Klimawandel mobilisiert wurden, fehlt es nach wie vor an Finanzmitteln zur Bewältigung von Verlusten und Schäden.

Gestützt auf die jüngsten Untersuchungen des Stockholmer Umweltinstituts und eine Reihe von Briefing-Papieren der Heinrich-Böll-Stiftung fordern wir, dass die COP26 die Finanzierung von Schäden und Verlusten durch folgende Maßnahmen vorantreibt:

1. Setzen Sie sich dafür ein, dass auf der COP26 eine ausreichende und bedarfsgerechte Finanzierung von Schäden und Verlusten beschlossen wird, und zwar zusätzlich den Mitteln, die für Klimaschutz und Anpassung zugesagt wurden, und auf der Grundlage von Gerechtigkeit, historischer Verantwortung und globaler Solidarität unter Anwendung des Verursacherprinzips. Die Finanzierung von Schäden und Verlusten sollte auch in das Ziel für die Klimafinanzierung nach 2025 aufgenommen werden.

2. Setzen Sie sich für die Einrichtung eine Prozesses ein, der den Umfang der für die Bewältigung von Schäden und Verlusten erforderlichen Gelder sowie geeignete Mechanismen zu deren Bereitstellung für die Entwicklungsländer ermittelt. Die Ergebnisse müssen auf der COP27 vorgelegt werden, um mit der Bereitstellung von Finanzmitteln für Schäden und Verluste zu beginnen.

3. Unterstützung der Entwicklungsländer bei der Einrichtung nationaler Systeme zur Verteilung von Finanzmitteln für Schäden und Verluste, um die Eigenverantwortung der Länder, die Berücksichtigung der Gleichstellung der Geschlechter und die Selbstbestimmung über die Verwendung der Mittel zu gewährleisten, damit diese die am stärksten gefährdeten und bedürftigen Bevölkerungsgruppen erreichen. Dies könnte durch das voll funktionsfähige Santiago Network for Loss and Damage erleichtert werden.

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